Au terme d’une profonde réfection qui a entraîné sa fermeture durant un an, l’église Saint-Amand d’Hérin vient d’être inaugurée et est de nouveau ouverte au public.
La ville et la communauté chrétienne bénéficient aujourd’hui d’une église moderne, lumineuse, vibrante et confortable. Une deuxième vie pour ce bâtiment édifié en 1777 et dont l’état s’était sensiblement détérioré au fil des ans.
La date du 19 octobre avait été fixée de façon à ce que Mgr Vincent Dollmann, archevêque de Cambrai, puisse venir bénir l’autel lors de l’inauguration officielle. Un évènement prévu dans une certaine intimité, juste avant la toute première messe de 18h15.
Parmi les invités de marque présents, on comptait MM. les Abbés Bruno Callebaut, Pascal Romefort et Pierre Defaux, M. le Député Sébastien Chenu et Mme la Conseillère Départementale, Isabelle Choain.
A leurs côtés, les membres du Conseil Municipal, Mme Sonnette de l’agence « Nathalie T ‘Kint » - maître d’œuvre et architecte du patrimoine -, et quelques chefs d’entreprise. Sans oublier les nombreux bénévoles dévoués à la Paroisse (cinq clochers) ayant suivi le chantier dans son entièreté, ainsi que des fidèles et des président(e)s d’association.
Bien qu’assez courte et sobre, cette cérémonie d’ouverture était particulièrement émouvante.
Etait-ce d’entendre le tintement des cloches qui avait tant manqué ? Le rayonnement délicat et coloré des vitraux sur les murs ? Ou encore la présence bienveillante de l’Archevêque, très attendu ? Tout a probablement participé à emplir l’atmosphère de joie et de ferveur !
Au message religieux empreint de paix, de tolérance et d’espérance s’est ajouté celui de Jean-Paul Comyn, plein de gratitude. Une reconnaissance à la fois dirigée vers l’ensemble des protecteurs de notre église, vers les services de l’Etat et des partenaires publics - porteurs de ces travaux d’envergure - mais également vers les entreprises et artisans de qualité ayant exécuté le chantier « avec passion et détermination ».
A ce propos, il eut une pensée chaleureuse pour Luc-Benoît Brouard, maître-verrier ronchinois de renom, dont le mécénat a permis d’orner la façade d’un vitrail chargé d’un puissant jaune d’argent, d’une valeur de 60 000 €. Un très beau cadeau.
« Un édifice cultuel est toujours un symbole fort de l’identité et de l’histoire collective locale » a déclaré le Maire. « Sa restauration constitue une première richesse qui sera transmise aux générations futures ».
Comme pour son ouverture - grâce à la participation de l’Harmonie Batterie Fanfare Municipale - la cérémonie s’est achevée sur des notes musicales amplifiées par une acoustique remarquable. Accompagnés de la chorale « Chœur à l’unisson », Jean-Paul Comyn et son ami Pierre Dehon ont interprété un Ave Maria sensible et juste, en ultime moment de grâce.
Un chantier mouvementé
Caractérisée par l’absence de clocher suite à son effondrement en 1985, l’église devait initialement subir d’uniques travaux ciblant la mise aux normes du chauffage et de l’accessibilité.
Le chiffrage initial des travaux par la C.A.P.H s’élevait alors à 350 000 €.
Mais l’étude approfondie de l’architecte ayant démontré un affaissement de la toiture et un écartèlement inquiétant des murs de soubassement, il était impossible d’échapper à cette rénovation complémentaire, sous peine de créer un danger tangible... Ajustement du montant des travaux à 420 000 € TTC.
C’était sans compter les autres vices cachés révélés par la progression du chantier : la présence de débris amiantés à évacuer (avenant de 22 830 € TTC) et des dégâts importants provoqués par des infiltrations d’eau (avenant de 2 520 € TTC), notamment.
Des interventions indispensables démultipliées qui ont conduit la Municipalité à pousser la rénovation jusqu’au remplacement des simples vitres existantes par des vitraux dignes de ce nom réalisés par Luc-Benoît Brouard, maître-verrier ronchinois réputé dans le monde.
Pour éviter la casse en cas de tempête, les vitraux du chœur ont été protégés (avenant de 4 049 € TTC). Les autres vitraux bénéficieront de la même protection ultérieurement.
Des coûts prévisionnels dépassés mais maîtrisés
D’un montant de 831 171 € TTC (hors avenants, pour un montant de 28 949 € TTC soit 3,47 % du montant total), les travaux ont été subventionnés par la Porte du Hainaut (lieux de culte) à hauteur de 297 730 € et par le Département (villages et bourgs) à hauteur de 16 945 € comme annoncé par le Maire au cours de la cérémonie. Le Fonds de compensation pour la TVA (F.C.T.V.A) représentant 140 835 €, le reste à charge pour la Commune est de 47 %.
Les entreprises intervenantes – Remerciements
- Mmes T’KINT et SONNETTE – Agence Nathalie T’KINT Architecte du Patrimoine
- MM. BOUREBGA et SERGERAERT - Contrôle G
- M. DECLUNDER - Désamiantage et gros-œuvre
- MM. MUCCIANT et ESPOSITO - Battais Charpente
- MM. WANTE et ANTUNES - Staff Courtenay
- MM. BROUARD et PRUD’HOMME - Ateliers BROUARD
- M. COLLE - Sauvage Peinture
- M. Christian ANUS - Hainaut Electricité
- M. DA CRUZ - Entreprise LEFEBVRE
Voyez l'album-photos dans la rubrique dédiée de ce site !





























